Grâce au talent d'historienne et de conteuse de Jocelyne Godard, auteur de la saga Les Thébaines, best-seller vendu à plus d'un million d'exemplaires, vous allez pénétrer dans le secret des chambres des dames, des grandes dames de l'histoire, et partager avec elles leurs amours, passionnés ou tragiques.
Marilyn Monroe, star hollywoodienne, Vénus des années cinquante devenue sex-symbol, illustre encore les plus grands mythes de l’Histoire du Cinéma. Née Norma Jeane Mortenson, délaissée dans son enfance, prend des cours de mannequinat à l’adolescence, de comédie et de chant, pose pour les photographes, change de nom, devient blonde et rêve de faire du cinéma.
Après ses premiers succès, elle enchaîne les autres et fait la couverture de tous les magazines. Sa notoriété est immense, sa carrière un succès, et pourtant sa vie privée est un échec. Critiquée, adulée, Marilyn ne fut jamais une femme satisfaite, à la fois trop fragile et trop déterminée dans sa vision de l’amour.
Elle se met dans des situations compromettantes, entretient des liaisons qui resteront dans la légende. Elle joue avec le feu. Ses décolletés plongeants, ses robes moulantes et ses regards enjôleurs ont entretenu son mythe. Marilyn, qui n’hésitait pas à se servir de son corps pour garder le pouvoir sur les hommes dont le regard se posait sur elle, brisa ses rêves lorsqu’elle voulut atteindre l’amour absolu.
Morte, s’il reste peu de Norman Jeane Mortison, Marilyn Monroe, la star internationale, continue d’être une icône majeure de la culture populaire.
Femme audacieuse, aventurière sans scrupule, sa beauté provocante inspira les poètes, les peintres et les romanciers. Sans grand talent à l’exception de son charme
indéniable et d’une grâce parfaite, elle essaya d’atteindre la gloire sur scène avec la danse espagnole, puis la comédie, et jusqu’au cirque où elle joua sa propre histoire, après avoir mené le
roi Louis 1er de Bavière, tombé fou amoureux d’elle, à son abdication.
Coléreuse, capricieuse, levant ses jupons à volants si haut et si voluptueusement qu’elle se fit renvoyer de l’Opéra, elle parcourut
l’Europe, la Russie et les États-Unis. Ne brillant que par ses scandales, elle se fit connaître sur ces trois continents, avant de s’éteindre dans la misère.
L’impudente Aliénor qui, à l’aube des croisades en 1147, ose demander le divorce d’avec son époux le roi de France Louis VII, ouvre la porte au
plein Moyen-âge. Elle nous apparait pourtant pleine de paradoxes cette Aliénor qui oscille entre ses passions amoureuses qu’elle veut vivre à son gré et ce « fin amor » qu’elle instaure et
cultive à la Cour d’Aquitaine.
A cette époque, les chevaliers-troubadours se devaient de prendre « cœur » et de prendre « dame ». Aliénor ne faillira pas à cette
tradition et, lorsqu’elle deviendra reine d’Angleterre, épousant Henri II de Plantagenêt, en secondes noces, elle ne cessera de valoriser et stimuler « l’amour courtois » dont elle ne peut se
passer.
Sa beauté indéniable fait craquer tous les hommes à commencer par son puissant et redoutable frère César.
À treize ans, son père le pape Alexandre VI lui fait épouser le comte Sforza. Deux ans plus tard, il fait annuler le mariage pour des raisons politiques. C’est dans
les bras d’un officier de la Garde Pontificale qu’elle connaît les délices de l’Amour. Celui-ci lâchement tué par son frère, on la marie à la maison d’Aragon. Alonzo et Lucrèce s’aiment. Mais
César, poussé par les besoins de sa politique, assassine Alonzo. On arrange alors un troisième mariage avec le fils du duc de Ferrare, mais Lucrèce est bien décidée à vivre, désormais, ses
passions tout en supportant son troisième époux.
Le discrédit jeté sur Lucrèce Borgia qui, pour sa défense, n’a eu que son immense désir de plaire, d’aimer et d’être
aimée, est injuste. Elle ne fut qu’un instrument de puissance que les Borgia utilisèrent à des fins politiques pour mieux servir leurs desseins personnels.
Tsarine et impératrice, Catherine II de Russie, La Grande Catherine, est si légendaire qu’il ne faut pas, pour autant, en oublier la vérité
historique.
Célèbre par ses amours, elle le fut aussi par son règne. Son prestige fut immense. Certes, elle a travaillé à sa propre gloire et si elle a œuvré dans la guerre et
le désir de la conquête, elle a régné avec droiture, ouverte aux idées libérales, ce qui pourtant ne l’a pas empêchée d’aggraver le servage en distribuant terres et paysans aux seigneurs qui
servaient sa noble cause.
Travailleuse acharnée, dotée d’une santé de fer et d’un tempérament de feu, rien ne la détourne de la politique. Catherine choisit ses amants jeunes, beaux, forts,
intelligents et se les attache au mieux de ses intérêts.
Passions effrénées et violentes ! Catherine II vit, règne, brille, aime, prend et jette. Elle incarne toutes les Russie, elle, petite
princesse allemande qui n’avait pas une seule goutte de sang russe dans les veines !
Thérésa de Cabarrus est restée, pour l’Histoire, l’égérie de la Révolution Française.
Après avoir eu plusieurs amants, elle épouse le marquis de Fontenay avant d’être entraînée dans la tourmente. Mais, tandis que son époux préfère fuir les
révolutionnaires, elle reste à Paris. Hélas, les sanglants remous l’obligent à s’éloigner elle aussi. Elle s’installe à Bordeaux et y rencontre Jean-Lambert Tallien, l’un des révolutionnaires les
plus acharnés qui fait régner la terreur.
Emprisonnée et condamnée à être exécutée, Tallien la fait sortir de prison et, grâce à ses charmes qu’elle monnaye, elle sauve des centaines de têtes jusqu’à
endosser le nom deNotre Dame de Bon Secours.
Plus tard, elle est mêlée à la chute de Robespierre en poussant Tallien à se dresser contre ce tyran sanguinaire. Incarnant dès lors, aux yeux des Parisiens, la fin
de la Terreur, Thérésa, cette fois, est baptisée Notre Dame du Thermidor. Adulée par la foule pour avoir mis fin à l’effusion de sang sous la Terreur, elle épouse Tallien.
Elle connaît ensuite les fastes du Directoire dont elle est la reine incontestée. Elle divorce de Tallien qui la délaisse et devient l’amie de Joséphine de
Beauharnais, mais elle subira la disgrâce de Napoléon qui ne supporte pas ses extravagances et ses dévergondages.
Car toujours ardente et passionnée, elle poursuit sa vie amoureuse en cumulant les amants, laissant à l’Histoire l’image d’une des plus grandes courtisanes de son époque.
Elle était majestueuse, belle, intelligente et ambitieuse. Issue d’une grande famille florentine, épouse d’un comte attaché à la Maison du roi de Piémont, elle fut
la maîtresse comblée de Napoléon III conquis par son esprit brillant et son extraordinaire beauté.
Amoureuse de son corps parfait, de ses multiples talents et consciente de sa vive intelligence qu’elle tournait en faveur de ses ambitions, la comtesse de
Castiglione collectionnait les amants qu’elle prenait dans le monde de l’aristocratie, de la haute finance et de la politique, allant plus tard jusqu’à entretenir de bons et loyaux
rapports avec Thiers et Bismarck qui, l’un et l’autre, tenaient des rôles politiques majeurs.
Hélas, elle prendra ses chimères pour des réalités et finira sa vie dans une solitude extrême après avoir connu une seconde gloire en triomphant dans les débuts de la photographie. En collaboration avec les premiers artistes photographes, elle fit réaliser en quantité innombrable des portraits d’elle, vêtue de toilettes extravagantes et s’affichant comme la Diva du siècle.
Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine, est née dans la célèbre Maison Bleue, devenue le Musée Frida Kahlo situé à Coyoacan dans un quartier de
Mexico. Déchirée entre ses souffrances physiques et sa force de création, elle nous a laissé la vision d’une peinture étonnante, véhiculant une sensualité vitale enrichie par une faculté
d’observation impitoyable, mais toujours sensible.
Mythique, allégorique, emblématique, métaphysique, la peinture de Frida Kahlo était en perpétuelle agitation. Créant sa propre personnalité artistique, elle
déployait une inimaginable panoplie d’émotions tirées de témoignages inspirés de la vie, de la mort, de l’amour, de la frayeur ou du bonheur. Son art explosait comme une bombe lorsqu’elle
abordait des sujets douloureux.
Frida Kahlo se défendait d’être une surréaliste en écrivant : « Je n’ai jamais peint de rêve, ce que je représente est ma réalité ».
Ses toiles sont empreintes de culture mexicaine. Sa force créative était immense, son énergie et son courage face à ses handicaps étaient hors du commun. Sa peinture devenait un moyen d’exister,
de survivre, car son destin était dominé par la douleur et la maladie, entrecoupé par ses succès, ses expositions et la présence de ses nombreux admirateurs.
Jeanne Bécu, dite Mlle de Vaubernier, devenue par son mariage la comtesse du Barry, fut la dernière favorite du roi Louis XV. Sa jeunesse agitée et
ses origines roturières suscitèrent des pamphlets mensongers diffusés à outrance dans tout Paris. Rien de tel pour gêner les débuts de son ascension à la Cour.
Cependant, ignorant les calomnies qui courent à son sujet, le roi Louis XV, vieillissant, est fou amoureux d’elle et la comble d’honneurs, malgré le mépris de la
jeune Marie-Antoinette et les attitudes arrogantes des trois « Filles de France », les filles du roi.
Hélas, sa gloire n’est pas très longue. La mort soudaine du monarque provoque son exil. Puis, libérée, elle mène une vie écartée de
la Cour et tombe de nouveau amoureuse. Dix-sept ans plus tard, la Révolution éclate. Accusée d’aider la fuite à l’étranger de plusieurs aristocrates, l’échafaud la conduit à la
mort.
Marguerite de Valois, celle qu’on surnomme Margot, hélas trop courtisée par ses frères alors qu’elle n’est qu’une adolescente, commence une vie
amoureuse bien compromise dans une Cour royale à la fois brillante et sanglante, partagée entre le raffinement extrême de la débauche, l’amour, la haine et l’art de mener les
complots.
Grande amoureuse, passionnément éprise, talentueuse dans ses lettres d’amour ! Hélas, aux yeux de la Cour, rien de cela ne compte. On lui impose, pour des raisons
politiques, un mariage avec Henri de Bourbon, roi de Navarre, le futur Henri IV.
De ses amours malheureuses, Margot n’a plus que de tristes regrets et l’effroyable image de ses amants sacrifiés.
Héloïse, qui épousa en secret Pierre Abélard, grand maître en Théologie à Notre-Dame de Paris, nous laissera toujours à l’esprit l’image d’une
conception peu ordinaire de l’amour charnel.
Abbesse et fondatrice du Paraclet, on peut la considérer comme la première femme de lettres du haut Moyen-Âge. Intellectuelle, érudite, mais aussi passionnée et
follement amoureuse, elle ne vécut que dans l’idée de prolonger le grand élan « de cœur et de corps » qu’elle eut pour Abélard.
Sa vie est un long roman. L’ensemble de la correspondance amoureuse qu’elle a laissée demeure le prototype du roman d’éducation sentimentale qui s’illustrera plus
tard, outrepassant la littérature courtoise pourtant en vogue à son époque.
Toute sa vie, elle sera submergée par des images sensuelles, osées, dégagées de toute entrave, relevant d’une passion charnelle contrariée par Abélard. Car
celui-ci, mutilé dans sa virilité, et enfermé dans son propre monastère, n’est pas homme à se contenter des mots ardents et déchaînés que lui adresse Héloïse.
Mais pour la jeune abbesse, le « péché de chair » qu’elle entretient dans ses lettres se transforme en un lien spirituel et, à ses
yeux, devient symbole de pureté.
À quatre-vingts ans, Ninon de Lenclos avait encore des amants. À cet âge, elle distribuait ses faveurs aux prélats et recevait aussi des jeunes
gentilshommes venus la voir pour apprendre l’art de l’amour.
Ninon n’aurait pas été Ninon si elle avait été autrement. Quel écrivain de son époque n’a pas brossé son portrait ? Dans son salon littéraire, car il était de bon
ton à cette époque pour une dame cultivée de tenir un salon où l’on discutait des arts et de la littérature contemporaine, Ninon était toujours prête à suivre une aventure galante.
Elle passait aisément de favori en favori et classait ses amants par catégories. Libertine et courtisane, elle aimait passionnément les hommes, rejetant tous les
principes religieux, moralisateurs, hypocrites et mensongers.
Extraordinaire séductrice, elle devait gêner dans certains milieux l’opinion publique par la liberté de ses propos. Mais elle avait
choisi cette voie : vivre en femme libre d’esprit et indépendante, sans être jugée, ni blâmée et elle ne s’en écarta jamais.