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Le journal d'une femme de chambre

Catégorie Classiques
Octave Mirbeau, dans ce qui peut apparaître comme un roman sulfureux, voire érotique, qui a pu être voué au secret des bibliothèques, compose une peinture très réaliste et caricaturale d’un certain enfer social, un « roman de mœurs », qui donne une place centrale à la sexualité, et dans lequel s’agitent les exploités, écrasés « sous le talon de fer des riches » (Jack London), qui ne sont rien face à la puissante des nantis. On ne pourra s’empêcher de faire un parallèle avec cette fameuse affaire de mai 2011, quand Célestine, pour tenter de récupérer un salaire que ces maîtres ne veulent pas lui verser, s’adressera au commissaire et au juge : « Hélas, le commissaire de police prétendit que cela ne le regardait pas. Le juge de paix m’engagea à étouffer l’affaire. Il expliqua : – D’abord, Mademoiselle, on ne vous croira pas... Et c’est juste, remarquez bien... Que deviendrait la société si un domestique pouvait avoir raison d’un maître ?... Il n’y aurait plus de société, Mademoiselle... ce serait l’anarchie... » Célestine, petite chambrière délurée, nous dévoile l’intimité de ces maisons bourgeoises où les convenances sont un vernis fragile qui masque mal les perversions, les bassesses morales. Comme ses consœurs, elle est soumise à la « loi du plus fort », ballottée de place en place, réduite à un « esclavagisme moderne » qui profite aussi bien aux bureaux de placement qu’aux bourgeois qui comptent avec parcimonie les gages. Des femmes de chambre « déshumanisées », exploitées, utilisées souvent comme « travailleuses sexuelles à domicile », pour combler les frustrations du mari ou faire l’éducation sexuelle des fils... Et comme si cela ne suffisait pas, elles subissent humiliations et brimades. Et au fil des pages de ce roman, se révèle la condition des femmes dans ces entresols sociaux, leur aliénation au pouvoir à la fois des riches, mais aussi des hommes. Un tableau caustique de la société qu’Octave Mirbeau nous livre ici, dans une période où l’auteur était particulièrement dégoûté des hommes.
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